Imaginer, écrire, réinventer
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nouvelles
Shiawase Lady
Shiawase est un opérateur de téléphone qui équipe ses clients de puces neurales. Pour les rassurer et montrer leur intérêt, il a créé les Shiawase Lords and Ladies, des hommes et des femmes que l’entreprise recrute pour devenir les anges gardiens de ses usagers. Chitose rêve de se voir proposer cet emploi, mais quand cela arrive, elle découvre l’envers du décor…
Cette nouvelle a reçu le second prix Visions du futur 2021 !
Yozone : Shiawase n’est autre qu’un opérateur téléphonique qui équipe ses clients de puces neurales, ce qui lui permet d’anticiper leurs besoins. C’est là que les Shiawase Lords and Ladies entrent en scène. Une fois leur contrat signé, ils sont contents de satisfaire les besoins d’autres clients. Mais les motivations de la société sont loin d’être aussi nobles qu’elles le paraissent. Il y a un revers à la médaille, plein de clauses restrictives qui brident la liberté de ces chevaliers des temps modernes transformés en esclaves. L’auteure fait vraiment réfléchir sur cette mainmise de Shiawase que l’on peut transposer à notre présent : addiction au smartphone, aux réseaux sociaux, aux clicks… Elle le fait avec justesse, avec émotion en la personne de Chitose qui rêve de cet emploi avant d’en découvrir les aspects cachés. Une prospective à court terme qui fait mouche avec brio.
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En voie d'Extinction
L’avenir de l’humanité est en jeu. Des IAs tentent d’éviter son extinction en organisant un « space-dating ». Cela sera-t-il suffisant ?
Les Anthologies des prix Milles Saisons sont des recueils de nouvelles multimédia. Chaque nouvelle de l’anthologie est accompagnée d’un court métrage, d’une illustration ainsi que d’une musique originale.
Marion Holenstein : En voie d’extinction propose un beau contre-pied à notre société. Elle s’adresse à ceux qui se posent des questions sur la part des réseaux sociaux dans nos vie et à l’impact de ces amitiés virtuelles qui nous rythment.
J’aime la confrontation entre la pragmatique, représentée par des IA qui veulent assurer l’espèce, et les désirs anodins des êtres humains dont la vie se résume à prétendre une autre vie en réaction à celle des autres. (…) Cette nouvelle est riche de cette ambiguïté entre une humanité qui veut vivre les choses en virtuel pour les vivre plus intensément et qui ne ressent plus rien hormis des sentiments vains et immédiats.
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Entre deux Mondes
Quand naître sans bras ni jambe est la norme, la notion de handicap devient relative… Pour vivre en dehors d’une communauté, lieu de refuge pour ceux nés avec des excroissances, Élyana et Tom ont caché leur différence. Jusqu’au jour où un événement inattendu met fin à leur périple.
Yozone : Ce texte ne manque pas de faire réagir le lecteur, il ne laisse clairement pas insensible. (…) Le propos est bien tourné et pertinent tout du long. Quelle est la norme ? D’après quels critères ? La différence est stigmatisée et on cherche à la ramener dans les tolérances. Une idée forte dans cette très belle nouvelle.
Le chien critique : Une bonne idée, une assez bonne réalisation (difficile de traiter de nombreux sujets), un suspense savamment dosé. Par contre, moi j’aime les textes noirs et nous sommes plus ici dans du hopepunk, un peu trop bienveillant à mon goût.
Mais bon, je partage les idées derrière le texte et cela reste le principal.
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Double don
Alors que Ryls enquête sur une extralucide qui semble utiliser son don de voyance pour de mauvaises fins, il se retrouve accuser d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Toutes les preuves sont contre lui. Pas de doute, ça sent le piège à plein nez !
Extrait : La salle d’attente sentait fort la magie, preuve que la voyante méritait sa réputation d’extralucide hors pair. La pièce empestait également le mensonge, ce qui corroborait les dires du client de Ryls. Dame Séléné n’employait pas son don comme la loi l’autorisait.
Dans l’encadrement de la porte, elle fit signe à Ryls d’entrer. En frôlant la sexagénaire, le détective huma un parfum complexe. Duperie, orgueil et… une forte émanation de manigances qui cachait avec subtilité un désir de vengeance.
Comment m’est venue l’idée de cette nouvelle ?
J’ai rêvé qu’à la place d’une tête de lit en bois, des gens avaient de vraies têtes (humaines) de lit qui leur chantaient des berceuses. À partir de cet élément assez fou, une histoire plus grande m’est apparue. Voilà comment est née ma première nouvelle de fantasy.
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Examen temporel
Le jour de l’examen temporel de Galyss est arrivé. Dans la salle d’attente de la première épreuve, elle découvre ses adversaires : deux humains comme elle, quatre skylfs, deux bjerps, deux arakchnés et un pyleu. Des concurrents qui lui paraissent redoutables. S’en sortiront-ils mieux qu’elle aux épreuves de télépathie, de couture temporel et de récitation de mythes fondateurs ?
Comment m’est venue l’idée de cette nouvelle ?
J’ai d’abord eu l’idée d’un conte où le Temps rencontre son frère l’Espace dans une chevelure emmêlée. Puis j’ai imaginé une jeune fille en train de recoudre une brèche temporel avec du fil et une aiguille. Les premières épreuves de cet examen ont ainsi vu le jour.
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La Course à L'Emploi
Comment m’est venue l’idée de cette nouvelle ?
Quand j’ai vu l’appel à textes de Gandahar pour écrire « une course déjantée », j’ai tout de suite eu envie d’y participer. Je venais de lire le recueil de nouvelles d’Alain Damasio et une histoire m’avait beaucoup plus : « So phare away ». Les protagonistes de ce récit vivaient dans des phares et communiquaient entre eux avec des rayons lumineux. J’ai commencé à penser au métier de gardien de phare, à me demander si les gens qui l’exerçaient le siècle dernier avaient eu du mal à vivre isolés ou au contraire avaient adoré leur retraite. J’ai alors cherché une offre d’emploi de gardien de phare sur Internet. Et là, mon esprit a fait le lien avec la course. Et si la victoire de cette course offrait un poste de gardien de phare ? Et si dans le futur, un entretien d’embauche se déroulait sous forme de course ? Dans ce cas, ça serait filmé, ultra médiatisé. J’ai alors imaginé un futur sans chômage avec une pénurie d’emploi sur Terre. Les gens sans poste étaient envoyés dans des chantiers de travail sur des colonies. Pour éviter d’être expatrié à l’autre bout de la galaxie, une seule solution : se soumettre à ces courses à l’emploi.
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Thérapie de groupe
Alyra ne supporte plus de se retrouver en tête-à-tête avec ses patients. Une amie et collègue lui propose alors de participer à une de ses séances de thérapie de groupe afin qu’elle se familiarise avec cette nouvelle forme de traitement. D’abord réticente, Alyra va vite tomber sous le charme de cette séance haute en couleur où clone, androïde, extraterrestre, IA et humain vont révéler leurs troubles liés à la légende du Père Noël.
Malheureusement, cette anthologie fort sympathique n’est plus en vente.
L'Apprenti assassin
En 2017, Souffle court éditions lance un concours de nouvelles francophones en hommage à Natsume Soseki (1867-1916).
Voici les contraintes d’écriture :
– Chaque texte comprendra la phrase suivante : Sans savoir pourquoi, j’aime ce monde où nous venons pour mourir (Natsume Soseki)
– Chaque nouvelle convoquera ou s’inspirera de façon clairement identifiable d’une grande idée de Natsume Soseki : c’est la littérature qui rend ce monde habitable.
– Chaque nouvelle aura obligatoirement pour titre celui d’un livre comptant beaucoup pour vous. Ce livre apparaitra d’une façon ou d’une autre dans votre histoire.
Vu le titre de ma nouvelle, il est évident que je suis une grande fan de Robin Hobb !
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à corps perdu...
Voici ma première nouvelle publiée !
Grâce à la TransPsyché, il est possible de transférer plusieurs esprits humains dans un même corps. Un système de shunts est intégré au cerveau afin que chaque personnalité profite d’un temps d’éveil d’au minimum trois jours et d’au maximum trente et un jours qui s’alterne suivant un contrat strict. Un système qui semblait infaillible jusqu’à ce qu’il soit contourné… C’est la raison du procès qui traite de cas particulier de Ludcine Sertys.
Yozone : “À corps perdu…” d’Agathe Tournois demande de l’attention. De nombreux intervenants exposent les faits à leur connaissance concernant une jeune femme qui a survécu par miracle à un grave accident. Comment est-ce possible ? Et pourquoi certaines personnes sont sollicitées au cours du procès, alors que visiblement elles l’ignorent elles-mêmes.
C’est intriguant tout du long, surprenant et bien trouvé. L’auteure n’a pas choisi la facilité, mais s’en est bien tirée.
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courtes nouvelles
Divorce à la carte
Pour son numéro 50, la revue Galaxie a demandé à 50 auteurs un court récit.
Quelle joie d’en faire partie aux côtés de : Andrevon, Emilie Blacksanð Levraut, Patrick Boutin, Ugo Bellagamba, Krystal Camprubi, Jean-Michel Calvez, Philippe Caza, Lucie Chenu, Morgan Julien Crestel, Philippe Curval, Athéna d’Automne et de Joie, Pascal Dandois, Alain Dartevelle, Thomas Diana, Jean-Pierre Fontana, Pierre Gévart, Françoise Grenier Droesch, Tom Haas, Bernard Henninger, Loïc Henry, Gulzar Joby, Leo Kennel, Pierre le Pivain, Guillaume Laffineur, Michèle Laframboise, Sylvain Lamur, Alain le Bussy, Christian Léourier, Martin Lessard, Patrick Mago, Gilles Massardier, Laure Morganx, Nicolas Pagès, Bruno Pochesci, Emilie Querbalec, Yann Quero, Didier Reboussin, Timothée Rey, Alain Rozenbaum, Sambuko, Ketty Steward, Pierre Stolze, Bénédicte Taffin, Jean-François Thomas, Sébastien Tournois, Jean-Louis Trudel, David Turambar Kolacinski, Kriss Vilà et Joëlle Wintrebert.
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"Conte" et "exercice de mathématiques"
Comme son nom l’indique, ce recueil comporte 99 variations d’une même histoire, très librement inspirées des exercices de style de Raymond Queneau.
76 auteurs se sont pris au jeu. Moi aussi. Ma variation « Conte » fait partie de ce receuil papier et ma version « exercice de mathématiques » a été ajouté en bonus à la version numérique.
Histoire de départ :Un homme d’affaires pressé rencontre une petite vieille en robe de chambre à fleurs bleues sur le quai d’une gare perdue en pleine campagne. Elle parle à un lampadaire cassé. Il lui demande si tout va bien. Elle ne semble pas l’entendre ni lui porter attention. Il la secoue un peu et les lunettes de la grand-mère tombent. Elle cligne des yeux, un peu sonnée, se tourne vers l’homme d’affaires et dit :
« Vous avez l’air d’avoir froid. Voulez-vous ma robe de chambre ? »
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